À la fortune du mot
Vous êtes avide de savoir ce qui se dit dans la cabine ? En voici un aperçu, que nous devons, entre autres sources, à l'excellent Dictionnaire du français des métiers, de Loïc Depecker (coll. Point-Virgule, Seuil)...
Aller aux vaches. Mieux vaudrait ne pas l'entendre, car cela signifie « atterrir dans un champ ». Mais le rampant que vous êtes avait deviné, familiarisé qu'il est depuis longtemps avec le « plancher » des susdites.
Casser du bois. Parce que les vaches en question ont le cuir solide, c'est souvent le résultat de la manœuvre qui précède !
Effacer la piste. C'est la parcourir de bout en bout lors du décollage ou de l'atterrissage. Il n'est pas interdit de réciter sa prière...
Encadrer la planète. On ne peut s'écraser (pardon, se crasher) plus poétiquement !
Faire un cheval de bois. C'est le lot de l'avion qui, effectuant un brusque demi-tour en raison d'une mauvaise manœuvre pendant le roulage, semble se cabrer devant l'obstacle.
Faire des hippodromes. C'est décrire des cercles en attendant que le « baveur de micro » (alias le contrôleur aérien) vous donne l'autorisation d'atterrir. Si plusieurs avions le font simultanément et à des altitudes différentes (il vaudrait mieux, d'ailleurs !), on parle de « pile d'assiettes ».
Piloter aux fesses. C'est piloter « avec les tripes », en sentant bien son avion.
Sortir les godasses. Ces dernières désignent le train d'atterrissage. Rien d'étonnant à ce que, lors de sa sortie, les passagers soient dans leurs petits souliers !