À vous de jouer
Stop ou accord ?
Le cas du participe passé suivi d'un infinitif se révèle souvent plus épineux, cela dit, qu'il ne l'est pour le verbe faire ! Dans laquelle de ces phrases l'accord reste-t-il une obligation ?
1. Les électeurs se sont laissé amadouer par de vaines promesses.
2. De très nombreux élus se sont vu courtiser par les candidats.
3. Elle s'est senti revivre quand la cinq centième signature lui est parvenue.
Laissons parler les faits
Lequel de ces trois mots ne saurait se prononcer exactement comme fait ?
A. faîte
B. faix
C. fée
Faire... plaie !
Parmi ces noms composés, repérerez-vous, vite fait bien fait, le seul qui ne soit pas invariable ?
A. faire-part
B. faire-valoir
C. fait-tout
D. savoir-faire
E. tôt-fait
Jeu n° 1 : réponse 3. Le participe s'accorde quand le sujet du verbe pronominal est aussi celui de l'action exprimée par l'infinitif. Il est évident, ici, que c'est elle qui revit alors que, précédemment, les électeurs étaient amadoués, les élus courtisés. Il fallait donc écrire : s'est sentie revivre. (Signalons, dans la deuxième phrase, une variante possible : « se sont vus courtisés ».)
Jeu n° 2 : C, qui se prononce avec un é fermé. Théoriquement, B est le seul homophone d'un fait qui n'a pas à faire entendre son t. Mais comme l'intéressé désobéit souvent dans la langue familière, A peut lui être assimilé.
Jeu n° 3 : E (des tôt-faits). Fait-tout s'écrit aussi faitout (faitouts).