À vous de jouer
Pour ne pas écœurer définitivement le chaland, la télévision a jeté un voile pudique sur les tests des finales régionales des Dicos d'or, destinés à départager les ex æquo. La Voix du Nord, se refusant à toute omerta, vous les livre sans fard.
Test n° 1
Près d'un toboggan, deux intrigantes cordouanes parlaient à deux tire-au-flanc influents qui vivaient d'expédients. Un pauvre hère, tout cillant et claudicant, qui marchait clopin-clopant, eut l'heur de les attendrir. Ces quatre-là le chargèrent, dans les îles d'Hyères, de besognes extravagantes. Pour le remercier, ils le cocolèrent et le gratifièrent d'émoluments importants.
Test n° 2
Un original qui se parfumait à l'opopanax et qui se passionnait pour la botanique se procura des encyclopédies illustrées afin de savoir à quoi ressemblaient des mélampyres et des ophioglosses, des laîches et des livèches, des rauwolfias et des saintpaulias, des gloxinias et des opuntias, ainsi que des ravenalas et des arums.
REMARQUES
Test n° 1 : On fera un sort au pittoresque cocoler, qui nous vient de Suisse et signifie — on l'aurait deviné — « choyer, dorloter ». Pour le reste, il convenait surtout de ne pas se laisser influencer par l'orthographe des participes présents intriguant, claudiquant et extravaguant au moment d'écrire le nom intrigantes, les adjectifs claudicant et extravagantes !
Test n° 2 : Si l'on n'était pas féru de botanique, on risquait là de se... planter ! Il est à noter que Larousse et Robert ne s'entendent pas sur la façon de prononcer rauwolfia, le premier préconisant un [w], le second un [v]. Nous penchons personnellement pour cette dernière version, ledit arbuste devant son nom à un botaniste allemand, Rauwolf...