À vous la parole !

< dimanche 17 septembre 2006 >
Courrier

Intéressante, ô combien, la question que nous pose E. B., de Lambersart, à propos de notre dernier article sur la Braderie. Qu'en est-il, s'interroge-t-elle, de l'enfant que l'on dit « bradé » ? Difficile de se prononcer, cette acception n'étant, à notre connaissance, reprise par aucun dictionnaire. Mais cet enfant choyé n'est-il pas aussi un enfant « gâté », qui décevra par là même les légitimes espoirs que l'on place en lui ? Et ne rejoint-on pas du même coup le sens général que nous signalions : « gaspiller, ne pas tirer d'une chose — ici d'un être — tout le parti possible » ?

Y a-t-il une différence entre les locutions indéfinies n'importe qui et qui que ce soit ? nous demande le scrupuleux J. M., de Lille. De degré, tout au plus : Hanse et Blampain, dans leur Nouveau Dictionnaire des difficultés du français moderne, constatent en effet que la seconde, en étant souvent figée au présent du subjonctif, a le même sens que la première. Ils la trouvent toutefois « plus expressive » : je défie qui que ce soit de me contredire aurait plus de force que je défie n'importe qui. Dont acte !