À vous la parole !

< dimanche 15 octobre 2006 >
Courrier

J. D., de Lambersart, se demande s'il lui est encore permis d'user de la locution de façon que, qu'on lui a naguère enseignée à l'école primaire. Nous ne saurions trop l'y encourager : elle est à préférer, en tout cas, au tour de façon à ce que, qui triomphe aujourd'hui dans les médias... Si la plupart des grammairiens ont renoncé à condamner ce dernier — que bien des écrivains, à l'instar de Gide et de Barrès, ont plébiscité — mieux vaut éviter d'y recourir, vu sa lourdeur, dans la langue surveillée !

F.S., de Wimereux, aimerait savoir ce qu'il convient d'écrire quand on vient de se tromper : « Au temps pour moi » ou « Autant pour moi » ? La tradition, chère lectrice, plaide pour la première version. Ce temps-là serait en effet, si l'on en croit Littré, « l'action d'exercice qui s'exécute à un commandement, et qui se divise en mouvements pour en faciliter l'exécution ». Que l'on se rappelle le fameux « Au temps, pour les crosses ! » Cette interprétation ne fait pourtant plus l'unanimité et Claude Duneton la conteste avec vigueur dans la préface de son dernier ouvrage Au plaisir des mots (éd. Balland)...