Au courrier
Pan sur le groin ! On ne badine pas avec l'exactitude dans ces colonnes : deux lecteurs nous ont aimablement signalé que, contrairement à ce que nous laissions entendre dans un des jeux du mardi 13 août, le sanglier pouvait désigner autre chose qu'un porc sauvage. Pour M. Pierre Verhasselt, de Marcq-en-Barœul, il s'agit aussi d'un forestier qui, à partir de l'écorce d'arbres abattus, confectionne des sangles, lamelles de bois destinées à entourer certains fromages. Au dire de M. Christian Poilly, de La Capelle-lès-Boulogne, lesdites sangles ne viseraient pas seulement à protéger ces derniers, mais leur donneraient de surcroît un goût particulier. Quand l'un évoquerait les Vosges, l'autre le Jura, nous ne pouvons que nous incliner devant cette double... charge. Pour notre défense (si l'on ose dire, là encore !), nous ferons valoir que cette acception n'est reprise par aucun dictionnaire. Cela n'en donne que plus de valeur à l'information !
L'ours est-il des nôtres ? En lecteur de Sylvain et Sylvette qu'à notre exemple il fut peut-être, M. Christian Poilly saute du sanglier à l'ours pour préciser que celui-ci, quand il s'applique à l'encadré où figurent tous les renseignements administratifs concernant une publication, est en réalité le mot anglais signifiant « les nôtres ». Séduisante hypothèse, que nous avait également soumise Michèle Balembois, de Fontaine-au-Pire, mais que pas un de nos dictionnaires, bizarrement, ne confirme. Jean-Pierre Colignon, chef correcteur au Monde et fin connaisseur des arcanes de la presse, pas davantage puisqu'il constatait, il y a quelques années dans le magazine Lire, que l'étymologie de ce mot était « contestée ». Il est vrai que les conjectures auxquelles il était lui-même réduit ne lui paraissaient pas beaucoup plus convaincantes. Miel alors !