La règle du « je »
Panique autour des fonds ! Un prêtre du Michigan (à moins qu'il n'officia, selon d'autres sources, en Arizona) n'a-t'il pas dû recevoir de nouveau tous les sacrements, le diâcre qui l'avait autrefois baptisé ayant usé, au moment crutial de l'aspersion, d'un « nous » au lieu d'un « je », ce qu'exclue formellement la lithurgie ? C'est le Christ, et lui seul, qui baptise, et non la communauté chrétienne ! Voilà bien, ratiocinnent les canonnistes du Vatican, un de ces vis de forme censés rendre nul et non avenu tous les sacrements qu'auraient à son tour administré, tout au long de son sacerdoce, le prêtre malouin. Est-il vraiment besoin d'insister sur le légitime désarroi de ses ouailles infortunés ?
fonts (baptismaux, vu le contexte)
à moins qu'il n'officiât (imparfait du subjonctif, voulu par la locution conjonctive à moins que)
n'a-t-il (le trait euphonique doit être encadré de deux traits d'union)
diacre (pas d'accent circonflexe)
crucial
ce qu'exclut (il ne s'agit pas d'un verbe du premier groupe)
liturgie (ne pas confondre avec léthargie)
ratiocinent
canonistes (rien à voir avec canonniers)
vices de forme
nuls et non avenus (ces attributs doivent s'accorder avec le COD, soit le masculin pluriel sacrements)
qu'aurait (accord avec le sujet inversé, le singulier prêtre)
administrés (accord, cette fois, avec le COD qui précède, à savoir le relatif que, mis pour le masculin pluriel sacrements)
mal oint (attention au sens, aucun rapport avec l'habitant de Saint-Malo !)
ouailles infortunées (le nom ouailles est du féminin)