À la fortune du mot
Quel sera le mot emblématique de la finale 2003 ? Voici cinq candidats sérieux, qu'ils appartiennent, à l'instar des deux premiers, au QCM initial ou, pour les trois autres, à la dictée...
Avoirdupoi(d)s. Qui a dit que le français était toujours à la remorque de l'anglais ? C'est manifestement l'inverse qui s'est produit, il y a plus de cinq siècles il est vrai, pour ce système de mesure de masse des pays anglo-saxons, qui s'applique à toute marchandise autre que médicaments et métaux précieux. Le d est facultatif.
Ouaouaron. À la différence du très médiatique chihuahua, il ne s'agit pas là d'un chien mais d'une grenouille géante d'Amérique du Nord, laquelle meugle plus qu'elle ne coasse. Ne pas confondre avec ouananiche, saumon d'eau douce chez nos cousins du Canada !
Nonnette. C'est parce qu'il fut d'abord fabriqué dans les couvents que ce petit gâteau rond en pain d'épice a reçu ce nom. Il n'est point besoin de rappeler que la gent conventuelle a plus d'une fois inspiré le lexique de la bonne chère : en témoignent les fameux pets-de-nonne ainsi que les butyreuses religieuses dont le gourmand Pivot faisait déjà ses choux gras en 1985 !
Cheviotte. Comme il se doutait bien que sa dictée allait jeter un froid, le malicieux Pivot y a obligeamment glissé cette petite laine qui nous vient des « Cheviot Hills », région montagneuse d'Écosse. Une délicate attention qui n'aura pas empêché certains candidats de l'y envoyer paître, fous furieux qu'ils étaient d'avoir oublié l'un des deux t...
Aye-aye. Voilà un mot qui a arraché des cris de douleur à bien des néophytes ! Sans aller jusqu'à les approuver, cela va de soi, nous comprenons tous ceux qui se sont surpris à regretter que ce primate arboricole de Madagascar ne soit... qu'« en voie d'extinction ».