À la fortune du mot

< mardi 14 août 2001 >
Vocabulaire

« Correct ! », « C'est votre dernier mot ? »... Ces expressions coqueluches, pour reprendre la jolie formule de Pierre Merle, sont trop récentes pour qu'on en méconnaisse l'origine. Mais en va-t-il toujours de même pour celles qui suivent ?

À demain, si vous le voulez bien ! C'est sur cet au revoir que Lucien Jeunesse concluait, chaque jour sur France-Inter, son mythique Jeu des mille francs.

Cela ne nous regarde pas. Enfin, un peu tout de même, si l'on en croit la saynète des Inconnus, naguère diffusée jusqu'à plus soif aux étranges lucarnes...

Info-intox ? On doit cet équivalent branché du ringard « vrai ou faux ? » à une émission de Thierry Ardisson.

Il peut le faire ! Est-il besoin de rappeler que la paternité de la tournure revient à Francis Blanche et à Pierre Dac, dans leur sketch-culte du Sar Rabindranath Duval ?

Pile-poil. Une des innombrables créations langagières dont nous auront gratifiés les Guignols de l'info de Canal plus, au même titre que le À tchao bonsoir de PPDA, du boulot de dans deux ans de Chirac et du à l'insu de mon plein gré cher à Richard Virenque.

Être trop. Ou, mieux, « too much », comme le claironnait en 1985 le générique de l'émission Cocoricocoboy : « Ce mec est trop... »

Tout à fait, Thierry ! Jean-Michel Larqué n'est sans doute pas le seul responsable du « toutafisme » mais sa célèbre réponse à Thierry Roland n'est pas pour rien dans la propagation ô combien rapide du mal...

Tu meurs ! Précédé de « plus quelque chose que moi/lui/elle, etc. », équivaut à impossible. La tournure a eu une autre postérité que le film de Philippe Clair qui portait ce titre et dans lequel Aldo Maccione cabotinait d'importance en 1982.