Traîtres maux

< mardi 1er janvier 2002 >
Complément

Avant toute chose, merci aux lecteurs d'avoir patienté et de nous avoir — du moins nous l'espérons — pardonné cette infidélité de deux longs mois : c'est qu'une subite envie nous a saisi, à la mi-octobre, d'aller vérifier sur le terrain, et plus particulièrement du côté du C.H.R., si syndrome s'écrivait toujours sans accent circonflexe. Inspiration funeste s'il en fut jamais puisque, sous prétexte de faciliter nos recherches, l'on nous y a  — vieux réflexe hospitalier — hébergé pour la nuit... et pour bon nombre de celles qui ont suivi. Vous imaginez sans peine notre embarras, alors même qu'à l'air libre la folie langagière se donnait libre cours : c'était l'adjectif irrévocable qui, cadeau de Noël avant la lettre, se parait d'un sens inédit ; c'était l'émergence, tout aussi inattendue, d'une nouvelle race d'extrémistes : les « talibans modérés » ; c'était le triomphe de la « Star Academy », école d'anglomanie avant d'être de chant. Au demeurant, que l'on se rassure : nous aurons l'occasion (l'opportunité n'étant décidément pas notre tasse de thé) d'y revenir sous peu. Comment, cela dit, ne pas remercier doublement ceux qui, tournant le dos à une actualité des plus brûlantes, ont, par pure solidarité, choisi de se replonger dans celle des cinq dernières années ? C'est, on le sait, chose possible depuis la parution — ô combien providentielle ! — de notre premier recueil de chroniques, tout naturellement baptisé À la fortune du mot. Ceux qui n'auraient pas eu ce salutaire réflexe conservent une petite chance de se le procurer, soit en librairie et dans les maisons de la presse (16,80 euros, 110,20 F), soit par correspondance (21,36 euros, 140,10 F, port et emballage compris). Écrire dans ce cas à Voix du Nord V.A.D. ; B.P. 47 ; 59008 LILLE CEDEX. (Tél. 0800 42 05 42.)