Johnny, un chanteur
qui ne manque pas de coffre(s) !

< dimanche 24 décembre 2006 >
Chronique

On l'attendait en Belgique mais ces gens d'outre-Quiévrain ne sont décidément pas sérieux, le canular de la RTBF vient tout juste de le rappeler. En dernier ressort, celui que Nikos surnomme « le taulier » a préféré transporter sa petite entreprise chez les Helvètes. Là où règne, autrement rassurante, la... loi du silence bancaire. À quelque chose malheur est bon, voilà enfin expliquée cette habitude invétérée de chanter les jambes écartées : ce que l'on avait pris jusqu'ici pour la « rock'n'roll attitude » n'était en réalité que prémonitoire enjambement de frontière ! De Rabelais à Voltaire, les précédents illustres ne manquent d'ailleurs pas... mais il est vrai que, si ceux-là mettaient plus souvent qu'à leur tour le pied de l'autre côté de ladite frontière, c'était pour continuer d'y défendre leurs idées. Rien de tel, on s'en doute, chez Johnny, dont la dernière frasque a ému jusqu'au président de la République. Lequel se sera demandé à bon droit si la Légion qu'il a lui-même pris la peine d'épingler à sa boutonnière n'était pas, tout bien pesé, plus étrangère que d'honneur !

Pour autant, il ne saurait être question pour le chroniqueur du langage de hurler avec les loups. L'intéresse bien plutôt, nul ne s'en étonnera, l'origine de l'expression boire en Suisse. Renseignements pris et au dire de plus d'un étymologiste, elle s'expliquerait par le fait que, dans les pays de tradition germanique, chacun avait coutume de payer le verre qu'il buvait alors que, sous nos latitudes, on le sait, la tendance était plutôt à « offrir la tournée ». Voilà qui, hélas, ne contribuera pas à excuser la désertion de notre star : ses tournées, il devait être plutôt rare qu'il les offrît !

Un que la situation n'a aucune chance de faire sourire, s'appliquât-il à faire contre mauvaise fortune bonne figure — à ce que l'on prétend, il irait partout répétant : « Quoi, ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a, ma gueule ? » —, c'est le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy. Après les déboires fiscaux de Doc Gynéco et la douteuse saillie (?) de Pascal Sevran sur le performant appareil reproducteur des Noirs (1), le pauvre en est à s'interroger sur l'opportunité de constituer un comité de soutien ! Nul doute que, sous cet angle, l'installation de l'idole des jeunes à Gstaad ne relève carrément, pour lui, de la « casserole attitude »... 

(1) Cela exprimé en des termes nettement moins politiquement corrects.