Le grand Nicolas
S'il n'a pas pris une ride, le petit héros de Goscinny et Sempé vient de souffler sa soixantième bougie ! Nul doute qu'il n'est dignement fêté la chose en compagnie de ses pôtes de toujours : ce baffreur impénitent qui n'attend pas d'être en Bretagne pour succomber à l'appel des phares ; le fils à papa et ses affriolentes montre-bracelets ; le ferru de gymnastique, qu'eût enthousiasmé l'aérobic endiablé des années quatre-vingts ; la soupe-au-lait, qui tape sur tout ce qui ne bouge pas assez vite pour fuir ; le virtuose du sifflet à roulettes, emprunté à son keuf de père ; et même le polard m'a-tu-vu qui, lunettes à l'abri, délivre à la cantonnade ses connaissances quasi-encyclopédiques. Ça a du être chaud !
qu'il n'ait [...] fêté (l'auxiliaire qui convient ici est avoir, et non être)
potes
bâfreur
fars (attention au sens !)
affriolantes
montres-bracelets (ce mot composé étant fait de deux noms, ceux-ci prennent l'un et l'autre la marque du pluriel)
féru
endiablée (aérobic est un nom féminin)
quatre-vingt (invariable quand il s'agit de l'adjectif ordinal)
soupe au lait (pas de traits d'union)
sifflet à roulette (au contraire du patin)
m'as-tu-vu
à la cantonade
quasi encyclopédiques (jamais de trait d'union entre quasi et un adjectif)
a dû (au masculin singulier, le participe passé du verbe devoir prend toujours l'accent circonflexe).
À noter que la graphie polar, un peu plus haut, aurait été recevable (Robert), mais qu'il valait mieux lui préférer celle qui était proposée afin d'éviter toute confusion avec le roman policier...)