Tout nouveau, tout beau !
Avez-vous remarqué que, depuis quelques temps, on a plus guère l'occasion de se voir souhaiter une bonne journée ? C'est bien plutôt une « belle journée » que l'on appelle de ses voeux... Rien de franchement rhédibitoire là dedans : on pleure suffisament, et ça ne datte pas d'hier, sur ces « belles années » qui se sont impunément faites la malle ! Que de surcroît l'on n'accorde plus de prix à la beauté qu'à la rentabilité ne serait être que très louable. Las ! il est à craindre que nous ayions à faire là à un phénomène de mode, le même qui, hier, substitua le tout-à-fait au oui, le trop au très, et le soucis au problème. Et l'on ne vous parle pas de la façon de procéder, sacrifiée sur l'hôtel du mode opératoire !
depuis quelque temps (il s'agit ici de l'adjectif indéfini, que l'on pourrait remplacer par un certain)
on n'a (tour négatif)
vœux
rédhibitoire
là-dedans
suffisamment
date
se sont (...) fait la malle (le participe passé de ce verbe accidentellement pronominal reste invariable, son COD venant après lui)
l'on accorde (tour affirmatif, cette fois)
ne saurait être (il ne s'agit pas ici du verbe être, mais du verbe savoir)
ayons
affaire (on ne peut ici remplacer à faire par à accomplir)
tout à fait (pas plus de traits d'union que dans tout à coup ou tout à l'heure)
souci
sur l'autel