Nécessité fait loi !

< août 2020 (no 477) >

Quant on pense que des âmes bien-nées avaient eu jusqu'ici toutes les peines du monde à obtenir que nous passions ne fut-ce qu'un mois sans alcool, voire une journée sans voiture ! Il aura suffit d'un bête virus, d'abord assimilé à une innoffensive « grippette », pour fermer assomoirs, bistrots, cabouleaux et autres débits de boisson. Même chose sur le terrain de la polution : l'air est redevenu si pur au-dessus de nos têtes que d'aucuns, un chouilla complotistes, soupçonnent le dit virus d'avoir éclot dans la cervelle d'un activiste écollo ! Le seul fléau contre lequel, hélas, la Nature doive jeter l'éponge reste le portable : jamais nous ne nous serons autant téléphonés que pendant ces semaines de confinement...

 

Quand (en dépit de la liaison en t)

bien nées (pas de trait d'union, au contraire de bien-aimé)

ne fût-ce (imparfait du subjonctif et non passé simple, équivalent du conditionnel « ne serait-ce »)

aura suffi

inoffensive

assommoirs

caboulots

débits de boissons

pollution

un chouia, chouïa ou, plus rare, chouya

ledit (toujours en un mot)

éclos

écolo

nature (majuscule superflue, sauf dans le cadre d'une personnification poétique)

jamais nous ne nous serons autant téléphoné (participe passé invariable, le pronom nous qui précède n'étant pas COD, mais COI)