« Une troisième victoire eût été indécente »

La Voix du Nord (Hazebrouck)
29 novembre 2005

On ne pourra pas taxer le professeur de lettres hazebrouckois de manquer à la bienséance, lui qui n’avait cessé de marteler devant témoins, avant la superfinale des Dicos d’or, qu’une troisième victoire (après son succès de 1985 et celui de 1992 à New York) serait « indécente ». L’argent que Bruno Dewaele a donc décroché à Paris, au Collège de France, vient « récompenser » une carrière exceptionnelle.

On ne pourra pas non plus lui reprocher étourderie ou inattention, la faute qui lui fit manquer l’or d’un rien ne relevant pas de ces catégories. Pas plus qu’il n’a commis de bourde ou de bévue.

Tout juste Bruno Dewaele a-t-il été victime d’une erreur d’interprétation, sinon d’un piège douteux, voire contestable. Et si aujourd’hui il rumine — avant de digérer — doucement sa déception, il n’a nullement failli : zéro faute à la dictée, un seul mauvais choix au redoutable QCM (comme le vainqueur), et ce petit dérapage... Une authentique performance, qui va cependant lui faire voir d’un autre œil cet argent qu’on dit parfois sonnant... et trébuchant !