Les Laurentides
ou L'hiver en pente douce
supplément du 7 mars 2010
« Mon pays ce n'est pas un pays, c'est l'hiver », chantait Gilles Vigneault. C'est donc l'hiver qu'il faut le découvrir, et pourquoi pas dans les Laurentides, à un jet de boule de neige de Montréal ? Cette région de sages collines — le mont Tremblant, qui culmine à 942 m, ne fait trembler que lui-même — fournit aux citadins et touristes l'occasion rêvée de réapprendre une nature trop souvent récitée par cœur. À l'instar de Saint-Sauveur, aimable bourgade pour qui Noël dure visiblement trois mois, les stations du coin sont proprettes et pimpantes. Surtout, s'y déclinent alentour, et jusqu'à plus soif, les joies ineffables et ô combien dépaysantes du paradis blanc. Non loin de Wentworth-Nord, Laurel Aventure Nature vous initie à la motoneige au pays des castors et aux folles équipées derrière des chiens de traîneau que l'on prend le temps de voir vivre, et pas seulement courir. La glace, du moins celle qui n'est pas indispensable à vos évolutions, est vite rompue, tant par la chaleur de l'accueil que par ce thé amérindien, aux subtiles saveurs, que l'on vous sert à mi-course. À peine plus au nord, le parc national du Mont-Tremblant vous offre, sous le couvert de ski de fond et de promenades à raquettes, ce que la Belle Province recèle peut-être de plus précieux : ces grands espaces dont on pressent qu'ils ne doivent pas être moins impressionnants l'été et qu'il tarde au visiteur de redécouvrir, une fois que le décor se sera dépouillé de son manteau d'hermine. C'est qu'une escapade au Québec est toujours de saison...
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