À la fortune du mot

< mardi 25 août 1998 >
Vocabulaire

Les armes que prirent les Parisiens il y a cinquante-trois ans étaient des plus prosaïques. Il n'en va pas de même pour ces armes anciennes, dont les noms chantants nous feraient presque oublier les massacres qui en résultaient !

Caronade (n.f.). Canon court et léger, jadis en usage sur les navires, et qui doit son nom au fait qu'il a été fondu en Écosse, sur les bords de la rivière Caron.

Claymore (n.f.). Épée à lame longue et large, d'origine écossaise elle aussi, et que l'on maniait à deux mains.

Corsèque ou corsecque (n.f.). Variété de pertuisane (voir plus bas) qui tire son nom de l'île de Beauté.

Couleuvrine. Canon au tube long et effilé, dont la forme n'évoque pas précisément celle d'une couleuvre ! L'appellation est plutôt à rattacher à la symbolique des serpents cracheurs de feu.

Escopette. Arme à feu portative à bouche évasée. Rien à voir avec la poudre d'escampette, laquelle permet de « décamper ».

Espingole (n.f.). D'abord arbalète sur roues, puis fusil gros et court proche du tromblon...

Estramaçon. Lourde épée à deux tranchants (de l'italien stramazzone, « coup donné du tranchant de l'épée », au contraire de l'estocade).

Flamberge. Épée de duel à lame fine, qui a pris son nom de celle, célèbre, de Renaud de Montauban.

Fustibal(l)e (n.f.). Fronde du Moyen Âge, qui se tenait à deux mains.

Lansquenette. Épée courte des lansquenets allemands.

Pertuisane. Hallebarde munie d'un long fer triangulaire. De pertuis, « ouverture », l'arme servant à trouer ?

Schiavone (n.f.). Épée italienne du seizième siècle.

Scramasaxe (n.m.). Couteau de guerre en usage chez les Francs.

Serpentin ou serpentine. Petite pièce d'artillerie de rempart, à canon allongé.