Ne dites pas :
excessivement intelligent
mardi 24 avril 2001
A priori, on ne l'est jamais trop ! Certes, il se trouvera toujours des avocats du diable pour soutenir qu'un Q.I. trop élevé peut se révéler un handicap : ne prétend-on pas que les surdoués souffrent mille morts dès lors qu'il leur faut affronter les pesanteurs (et les lenteurs !) de l'institution scolaire ? Cela dit, et abstraction faite de ce cas très particulier, il y a gros à parier que l'expression ci-dessus incriminée résulte d'une confusion grossière entre ces faux jumeaux que sont extrêmement et excessivement. Si le premier, qui signifie « très », peut en effet s'employer en toute circonstance, mieux vaut se méfier du second, qui traduit nécessairement un excès, un dépassement de la mesure. On ne dira jamais d'un paysage qu'il est excessivement beau, d'une émission qu'on la juge excessivement intéressante !