Ne confondez pas :
étage et étiage
samedi 8 mai 2004
Cela dit, et quand vous auriez déjà failli, consolez-vous : la chose est arrivée à des gens très bien. À Maurice Druon, ex-secrétaire perpétuel de l'Académie française, pour ne pas le nommer. Celui-ci, dans une récente polémique qui l'opposait à Bernard Pivot, n'a-t-il pas écrit dans Le Figaro : « La méthode n'était pas si mauvaise puisqu'elle a permis d'élever le français à cet étiage de clarté, de précision, de subtilité, d'élégance, de charme, de politesse, au vieux sens du mot, qui en a fait, longtemps, la langue universelle... » L'occasion était belle pour son contradicteur de lui faire prendre là un bouillon... de culture, en rappelant que ledit étiage, dixit le Dictionnaire de... l'Académie française aux travaux duquel Maurice Druon a longtemps présidé, est le « niveau le plus bas atteint par un cours d'eau. » Un sens difficilement compatible, on en conviendra, avec l'envolée lyrique de notre immortel !