Ne confondez pas...
croire à et croire en
samedi 3 janvier 2004
Pour tout dire, c'est surtout à l'occasion de cette sacro-sainte formule de politesse qui met un point final à nos lettres que la question se pose : devons-nous prier le destinataire de « croire à ou en nos sentiments les meilleurs » ? De toute évidence, le à suffit dans un tel contexte : croire en suppose, au dire du grammairien Joseph Hanse, « un abandon plus confiant que croire à, une adhésion, souvent du cœur, pouvant entraîner un comportement moral ou même religieux ». S'il est, par conséquent, tout à fait fondé de croire en Dieu, en l'humanité ou encore, quand on s'appelle Charles de Gaulle, en la France, il l'est beaucoup moins de recourir à en pour cette simple pirouette conclusive dont on ne sent que trop, neuf fois sur dix, le caractère purement formel et apprêté...