N'écrivez pas :

c'est fatiguant !

samedi 1er février 2003

Dût-il s'agir d'une grosse fatigue — à l'instar de celle qui, pour le plus grand plaisir du cinéphile, accabla un jour Michel Blanc —, n'allez pas l'alourdir encore d'un u superfétatoire ! Cette graphie-là ne se conçoit que pour un participe présent : « En se fatiguant ainsi, il risque d'échouer à son examen. » L'adjectif, lui, doit s'écrire fatigant. Ce n'est d'ailleurs là qu'un exemple parmi d'autres de ces « glissements » orthographiques qui affectent de nombreux verbes courants : c'est ainsi que le personnel navigant accumule de l'expérience en naviguant, que des chambres communiquant l'une avec l'autre seront dites communicantes, et que c'est en convainquant son auditoire que l'on a des chances de passer pour convaincant ! Extrava...gant, non ?