Ne dites pas :
je vous serais gré...
mardi 13 février 2001
C'est bien évidemment à « je vous saurais gré » qu'il convient d'avoir recours. Le verbe concerné est en effet le verbe savoir, et non le verbe être : on n'est pas gré à quelqu'un, on lui sait gré de telle ou telle faveur qu'il nous a consentie. La faute naît ici de la confusion entre deux formes voisines par le son, celle-là même qui nous conduit, les jours de distraction, à remplacer « il vaut mieux » par « il faut mieux » ; à employer « mettre à jour » (actualiser) en lieu et place de « mettre au jour » (faire apparaître) ; voire, dans certains cas graves, à parler de nourrice agrégée là où agréée aurait amplement suffi ! Bref, on ne saurait trop recommander aux usagers de notre langue de se méfier de leurs oreilles, et de se régler bien plutôt sur ce que, par tradition, l'on situe entre elles...