Ne dites pas :
des ennuis pécuniers
mardi 30 janvier 2001
Pas plus qu'il ne vous viendrait à l'esprit de parler du trafic ferrovier, du système judicier ou d'un article incendier, ne transigez pas avec ce barbarisme, qui est hélas devenu... monnaie courante ! C'est bel et bien à des ennuis pécuniaires qu'il s'agit de faire face, l'adjectif en question étant épicène, entendez par là que sa forme est la même au masculin et au féminin. Bien plus que sur cocardier, grossier ou léger, c'est sur indiciaire, nobiliaire et pénitentiaire qu'il convient par conséquent de l'aligner : pourquoi rechignerait-on à l'embarras pécuniaire quand personne ne trouve à redire au relèvement indiciaire, au titre nobiliaire, au régime pénitentiaire ? Serait-ce parce que l'argent n'a pas d'odeur que l'on veut absolument qu'il ait un sexe ?