N'écrivez pas :
par acquis de conscience
samedi 16 février 2002
N'est pas le moins du monde en cause, dans cette expression ô combien figée, le participe passé du verbe acquérir, que l'on rencontre par exemple au détour du proverbe « Bien mal acquis ne profite jamais ». C'est la forme acquit qui s'imposait plus haut, laquelle est à rapprocher bien plutôt du verbe acquitter : ne s'agit-il pas en effet, pour s'assurer que l'on n'a rien à se reprocher, d'être quitte envers sa conscience ? C'est ce même acquit — du moins, il faut l'espérer — que, par le biais de la formule « bon pour acquit », vous tracez au dos de votre chèque pour attester le paiement. Rien à voir, en revanche, avec ces acquêts auxquels se trouve réduite la communauté quand, dans un régime matrimonial, la propriété commune se borne aux biens... acquis par chacun des époux pendant leur union !