Ne dites pas :
il faut mieux...
samedi 5 janvier 2002
Bien sûr, tout dépend, comme souvent, du sens que l'on donne à sa phrase. Il faut mieux répartir les richesses ne souffre aucune critique, l'adverbe mieux portant de toute évidence sur l'infinitif répartir. On pourrait d'ailleurs le placer après ce dernier. En revanche, qui ne verrait que la tournure il faut mieux payer en euros est fautive ? Mieux, cette fois, ne modifie plus le sens de l'infinitif mais bel et bien celui du verbe conjugué, que l'on a ici confondu avec... valoir (il vaut mieux). En est la cause notre paresse à faire entendre, à l'oral, la différence entre la consonne sourde f et la sonore v. Que l'homme de la rue s'y laisse prendre, soit ! Mais que penser d'un ministre, agrégé des lettres de surcroît, qui montre, et à plusieurs reprises, le mauvais exemple ? Que ne ferait-on pas, décidément, pour « faire peuple » !