Ne dites pas :
autrement plus
mardi 2 octobre 2001
Entendons-nous bien : substituer autrement à plus en se servant du premier nommé comme d'un comparatif de supériorité est non seulement de bon aloi mais nous semble, pour tout dire, procéder du langage soutenu. Il est autrement courageux que son frère est, que chacun se rassure, à l'abri de toute critique. Pour autant, substitution ne veut pas dire ajout. Utiliser conjointement les deux termes (autrement plus courageux) nous ferait à coup sûr basculer dans le pléonasme, autrement signifiant à lui seul « beaucoup plus, nettement plus ». Si l'on souhaite renforcer le comparatif plus, mieux vaudra toujours se tourner vers ces adverbes plus classiques que sont bien ou beaucoup : Il est bien plus courageux, beaucoup plus courageux que son frère sont des tours... autrement légers que celui dont nous parlions plus haut !