Ne dites pas :
c'est de ma faute !
mardi 21 août 2001
Surtout si d'aventure un autre de suit : C'est de la faute de votre père serait, chacun en conviendra, d'une insigne lourdeur. Mais abstraction faite de ce cas bien particulier, force est de reconnaître que ce de, qui n'a aucune fonction grammaticale et semble n'avoir été ajouté que pour d'obscures raisons de rythme, ne s'impose jamais : C'est ma faute est amplement suffisant, et Littré ne connaissait d'ailleurs que lui. Ils sont bien peu, parmi les voix qui font autorité, à avoir défendu ce de-là, sous prétexte, notamment, qu'il serait investi d'une valeur causale. Et quand bien même Hanse, fidèle à sa réputation d'indulgence, admettrait les deux tours, mieux vaut, ce nous semble, cantonner celui avec de dans le registre populaire : ce qui se conçoit bien ne s'énonce-t-il pas... sans redondance ?