N'abusez pas de :

quiconque

jeudi 13 avril 2006

Certes, les temps sont moins sévères pour... quiconque fait de ce pronom relatif indéfini un synonyme de « n'importe qui » ou de « personne ». Le Hanse — c'est l'habitude, il est vrai — se montre aujourd'hui plein d'indulgence à l'égard de celui qui écrirait : « Il n'a jamais fait de tort à quiconque. » Le Grand Dictionnaire Larousse des difficultés et pièges du français précise de son côté que l'emploi au sens de « qui que ce soit », naguère condamné par l'Académie, est désormais « entré dans l'usage ». Dont acte. On peut toutefois, dans la langue surveillée, et sans se voir nécessairement taxer de purisme échevelé, continuer à réserver quiconque au seul cas, d'ailleurs exceptionnel en français, où il est à la fois sujet — ou complément — de la principale et de la subordonnée : « Quiconque se sait par avance absous peut néanmoins choisir de ne pas pécher ! »