N'écrivez pas :
elle s'est permise de...
jeudi 17 mars 2005
Le fait que le participe passé soit employé avec l'auxiliaire être ne signifie pas en effet qu'il doive, en toute circonstance, s'accorder avec le sujet ! Nous avons affaire en l'occurrence à un verbe (accidentellement) pronominal et il importe de raisonner, dans ce cas précis, comme si l'auxiliaire était en réalité avoir, autrement dit d'analyser la fonction du pronom s', placé avant le participe. Point n'est besoin d'être grand clerc pour établir qu'il est ici complément d'objet indirect : ne permet-on pas à quelqu'un de faire quelque chose ? De ce fait, ledit pronom n'influe en rien sur l'accord du participe, lequel doit rester invariable : « elle s'est permis de le critiquer »... Mais on écrirait à bon droit « elle s'est autorisée à le critiquer » : c'est que l'on autorise quelqu'un à faire quelque chose ! Le s', cette fois, est de toute évidence complément d'objet direct...